Quand l’esthétique devient un risque
Les vidéos virales présentent ces marques comme un “tatouage solaire éphémère”. Mais ce qu’on ne montre pas, ce sont les brûlures cutanées qui en sont à l’origine.
Concrètement, voici ce qui se passe dans la peau :
- Rougeurs et cloques : après l’exposition, la peau brûle, cloque, puis cicatrise, laissant parfois des traces permanentes.
- Dommages invisibles : chaque coup de soleil altère l’ADN des cellules cutanées.
- Conséquences à long terme : répétés, ces traumatismes accélèrent le vieillissement (rides, taches brunes) et augmentent surtout le risque de cancer de la peau, dont le mélanome.
Les dermatologues rappellent qu’il n’existe pas de bronzage sain : toute modification de la couleur de la peau est une réaction de défense face à une agression UV.
Pourquoi cette tendance séduit-elle les jeunes ?
Trois facteurs principaux expliquent l’essor de ces vidéos :
- Les réseaux sociaux : les hashtags comme #sunburnttanlines cumulent des millions de vues.
- La recherche d’originalité : montrer un motif “artistique” sur la peau devient un signe d’appartenance et de créativité.
- La pression esthétique : dans certaines cultures, le bronzage est encore perçu comme un signe de santé, de vacances et de vitalité.
Mais derrière ces vidéos de 30 secondes, le coût est lourd : une peau marquée à vie, et une santé fragilisée.
Pourquoi c’est dangereux ?
Un coup de soleil n’est pas anodin : il s’agit d’une brûlure au premier degré, parfois même au second degré quand des cloques apparaissent.
- Atteinte de l’ADN : les UVB provoquent des mutations cellulaires invisibles. Ces altérations s’accumulent et peuvent, à terme, déclencher un cancer de la peau.
- Vieillissement accéléré : les UVA pénètrent profondément et détruisent le collagène et l’élastine, responsables de la fermeté. Résultat : rides et relâchement cutané prématurés.
- Fragilisation de la barrière cutanée : brûler sa peau à répétition entraîne sécheresse, irritations chroniques et perte de l’éclat naturel.
- Mémoire cutanée : la peau “se souvient” de chaque exposition. Même si la brûlure disparaît, les dégâts internes persistent et augmentent à chaque nouvelle exposition.
→ En clair, un “sun tattoo” aujourd’hui peut devenir une cicatrice, une tache pigmentaire ou un mélanome demain.
La réaction des autorités de santé
En France
Face à l’ampleur du phénomène, les autorités françaises ont lancé une alerte cet été. Le ministre de la Santé Yannick Neuder a dénoncé une pratique “dangereuse et absurde”, et le gouvernement a sollicité l’Arcom ainsi que la Commission européenne pour limiter la propagation de ces contenus sur les réseaux.
“« Se brûler la peau volontairement pour une vidéo TikTok ou Instagram : voilà ce que je vois depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux avec les sun-tattoos, les burns-lines et les tan-lines. [...] Il faut arrêter tout ça, c'est très dangereux. [...] Votre peau, c'est votre vie, vous n'en avez qu'une, ne la sacrifiez pas pour 30 secondes de buzz. »
Yannick Neuder a pris la parole dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Dr Marc Perrussel, dermatologue-oncologue, alerte aussi sur le danger immédiat des brûlures (cloques, cicatrices) et sur la hausse du risque de cancer cutané induite par de tels comportements : « Avoir trois coups de soleil, ça augmente de 10 % le risque d'avoir un cancer de la peau. »
Selon le Dr Nathalie Grandin, un seul coup de soleil important pendant l’enfance ou l’adolescence peut suffire à doubler le risque de développer un mélanome plus tard à l’âge adulte.
En Belgique
Si les autorités belges ne se sont pas encore officiellement exprimées sur le phénomène des burn lines, certaines voix locales tirent déjà la sonnette d’alarme. C’est le cas de la Fondation des Brûlés, qui a fermement condamné cette pratique en rappelant que :
“« Les brûlures ne sont pas une forme d’art, mais des blessures graves aux conséquences à vie. »
Cette déclaration souligne un point essentiel : derrière le caractère “tendance” que certains veulent donner à ces marques, il s’agit en réalité de traumatismes cutanés sérieux. Les brûlures provoquées volontairement par le soleil peuvent laisser des séquelles permanentes : cicatrices, troubles pigmentaires, sensibilité accrue, et bien sûr un risque accru de cancer cutané.
En Belgique, où les cancers de la peau sont déjà les plus fréquents de tous les cancers diagnostiqués, avec plus de 50 000 nouveaux cas chaque année, banaliser ce type de comportements représente un danger supplémentaire pour la santé publique.
Comment protéger sa peau sans renoncer à l’esthétique ?
- Protéger le corps efficacement : la crème Sun Protect est spécialement formulée pour offrir une protection optimale contre les UVA et UVB. Sa texture légère et résistante à l’eau en fait l’alliée idéale des expositions estivales.
- Préserver le visage en profondeur : la DNA Protect agit au cœur des cellules cutanées pour limiter les dommages de l’ADN liés aux UV et au stress oxydatif, tout en prévenant le photovieillissement.
- Privilégier l’ombre aux heures les plus intenses (12h–16h).
- Opter pour des alternatives sûres : les autobronzants nouvelle génération offrent un hâle naturel sans exposition aux UV.
Le bronzage peut sembler séduisant, mais les “burn lines” ne sont rien d’autre que des brûlures cutanées volontairement provoquées. Loin d’être une mode innocente, elles fragilisent la peau et compromettent sa santé sur le long terme.
La vraie tendance ? Une peau en bonne santé, lumineuse et protégée. C’est ce que nous défendons chez celestetic. : révéler la beauté naturelle sans jamais la mettre en danger.
